es 15 et 16 septembre 2018 au Consulat général de Suisse, 7 rue d’Arcole 13006 MARSEILLE

Trop longtemps soumise à l’emprise des institutions religieuses, la spiritualité s’est étiolée. Les questions qu’insuffle la psychanalyse permettent désormais à chacun-e de laisser cheminer sa spiritualité et d’oser l’exprimer hors des références dogmatiques.
En collaboration avec l’Association internationale d’études médico-psychologiques et religieuses qui soutient cette démarche, la collection « Inconscient et Spiritualité » propose de découvrir au cours de ce colloque trois auteur.e.s et un futur auteur qui présenteront leurs recherches.
Conférencier.e.s
Dominique Gauch (Mme) : psychanalyste membre de la Société de psychanalystes du IVe groupe, théologienne protestante.
"Entre rêve et foi, où se tient le sujet du désir? - Freud, Fondane, Job et le Dieu biblique"
À partir du rapport entre inconscient et foi, l’auteure redécouvre la pertinence, la profondeur et l’efficacité de la pensée existentielle du poète roumain, juif, Benjamin Fondane. Sa confrontation avec le Freud de L’avenir d’une illusion met en lumière les limites du langage métapsychologique pour dire l’expérience de la foi, foi poétique, foi biblique qui est étrangère non seulement à l’homme Freud mais à l’expérience de la psychanalyse.
Jacques Besson : psychiatre, chef du service de psychiatrie communautaire du CHUV à Lausanne, professeur ordinaire à la faculté de biologie et médecine à l’université de Lausanne.
"Addiction et spiritualité - Spiritus contra spiritum"
Que savons-nous de l’addiction ? Que savons-nous de la spiritualité ? Que savons-nous des rapports entre addiction et spiritualité à l’heure des neurosciences ? Face à l’angoisse fondamentale de l’être humain, ne sont-elles pas les deux faces d’une même monnaie, ce que traduit la formule des alchimistes « Spiritus contra Spiritum »
Hubert Auque : psycho-anthropologue, essayiste et romancier.
"Revenir à l'essentiel Quand l'inconscient croise la spiritualité"
La déshabitation des certitudes marque le monde contemporain. Alors que la pratique religieuse proposée en Occident par le judéo-christianisme décroît et que l’intérêt pour les sciences humaines, notamment la psychologie et la psychanalyse, s’est affranchi des illusions et des adhésions excessives, les déçus ont-ils réinvesti la spiritualité ?
Pierre-Olivier Monteil : chercheur associé au Fonds Ricœur, enseignant à l’université Paris-Dauphine, auteur notamment de "Ricœur politique" (Presses universitaires de Rennes, 2013).
"Inconscient et spiritualité chez Paul Ricœur : compréhension et imagination"
La lecture de Freud par Ricoeur met au jour qu’un travail de décentrement de la conscience peut contribuer à la compréhension de soi. Ce travail mobilise ce que le philosophe appelle « esprit ». À partir de là, il est possible de suivre une ligne qui déploie une spiritualité. Celle-ci conduit du rapport à soi à la relation à autrui, pour se prolonger jusque dans la confrontation à l’imaginaire social et acquérir une dimension indivisément individuelle et collective ».