« Envers et contre la violence » . Je vous propose de commencer cette matinée par une étude de cas, qui nous fera, d’une certaine manière, regarder notre violence à l’envers : par le biais du décentrement que procure la confrontation à l’altérité culturelle. Comment la violence estelle gérée dans une société polythéiste située aux antipodes (antipodes géographiques et conceptuels) de notre univers culturel ? Et quel lien peut-on établir entre ces modalités spécifiques de gestion de la violence, et les figures du divin, l’image des entités transcendantes qui structurent ce système de représentations ? Notre étude de cas sera donc celle des Kanak, autochtones mélanésiens de Nouvelle Calédonie, dans la période précoloniale, puis au cours de l’histoire tragique et violente de la colonisation et de la décolonisation.