Qu'est-ce qui explique le comportement humain, celui de nos ancêtres et le nôtre? Pourquoi la violence a-t-elle toujours été présente et menace-telle aujourd'hui de nous détruire? Y a-t il une sortie de secours dans ce monde dangereux et de plus en plus dépourvu de sens? A cette question, les philosophes, les sociologues, les historiens parlent et écrivent tant et si bien que nous ne les entendons plus. Et pourtant, il s'agit de l'essentiel !
Le Conseil Oecuménique des Eglises (Genève) a proclamé la décennie en cours « décennie de la lutte contre la violence ». Le comité belge a organisé en avril 2004 une session sur le thème à l’UCL (avec comme orateurs Joseph Antoine Vergote (psychanalyste et théologien) et Anne Marie REYNEN théologienne. Le même comité a organisé une session à Bruxelles le 12 septembre 2005 sur le même thème mais avec d’autres éclairages. Le pasteur Marc LENDERS(EPUB) a introduit la session avec comme responsable le frère BARNASTHADEE (moine de Chevetogne) .Le premier orateur était le psychanalyste suisse et théologien protestant Thierry de Saussure. Il a analysé les différents aspects de l’agressivité et de la violence. Le deuxième orateur était le théologien catholique D. HUTSEBAUT (Leuven) qui s’est inspiré du livre de René GIRARD : la violence et le sacré. Le troisième orateur était le philosophe François COPPENS (attaché à l’université de Lille). Il s’est inspiré d’un autre livre de René GIRARD (Des choses cachées depuis la fondation du monde) Suite à René GIRARD il a fait une réflexion originale sur l’Ancien Testament. Il a traité le sujet en tant que philosophe. Il a jeté un éclairage intéressant sur le sujet.
Réflexions en association des thèmes abordés au cours de nos discussions,en particulier : la recherche du sens, limite, fragilité, subjectivité, valeurs, développement durable, démographie, psychisme, temporalité…
A partir des nouveaux paradigmes concernant les sciences humaines depuis 2005 nous prendrons comme fil rouge l’hypothèse selon laquelle « l’altérité narcissique est le plus souvent vécue comme une menace pour le fondement de l’identité sexuée » et ce à travers trois exemples : le narcissisme de transgression, de combat et de crispation.
Comment comprendre et faire face à la violence du désespoir narcissique : trois thèmes sont abordés dans une articulation circulaire de l’un à l’autre 1) : montrer comment on peut lier le traumatisme du «sacrifice » de la subjectivité à la souffrance psychique qui conduit à la perte de la conscience de l’altérité de l’autre semblable devenu un «objet à sacrifier » ; 2) nouveau paradigme d’intervention : le patient n’a pas simplement besoin d’être compris il a aussi besoin d’être confronté à un objet thérapeutique sexuel stable qui s’appuie sur sa déstabilisation personnelle comme outil de compréhension et de découverte des parties clivées du patient ; 3) témoignage d’une approche analytique originale (cfr. exemples cliniques du congrès) qui cherche, en dessous du monde de l’ambivalence des bons sentiments, à favoriser l’extériorisation transférentielle sexualisée (fantasmes-affects-actings) de la destructivité et ouvrir ainsi l’accès à l’origine de la violence du désespoir narcissique ; 4) paradoxe de l’ambivalence narcissique : comment concilier l’amour de soi (narcissique ) avec l’amour de l’autre ( objectal ).